Au bord de la rivière Ndjili, là où les manguiers bordent les champs, les membres de la COOPEFEMAC ont pris une décision simple, mais profondément audacieuse : produire sans abîmer. Ici, chaque sillon est tracé avec soin, chaque arbre est protégé comme un allié, chaque goutte d’eau est valorisée.
La coopérative s’est engagée dans une démarche d’agriculture durable, convaincue que nourrir la population ne doit pas se faire au détriment de la terre. Face à la déforestation, à l’épuisement des sols et à l’irrégularité des saisons, nos producteurs réapprennent à écouter la nature, à la comprendre et à la respecter.
Grâce à des techniques agroécologiques, les membres pratiquent désormais la rotation des cultures, la couverture végétale, et la culture associée pour protéger la biodiversité et réduire l’usage de produits chimiques. Les résultats sont là : les rendements restent stables, les sols sont plus fertiles, et surtout, les familles ne dépendent plus de semences importées ou de solutions destructrices.
Mais cet engagement va au-delà des champs. Dans les écoles rurales, des campagnes de sensibilisation sont menées avec les enfants. Des arbres fruitiers sont plantés lors des journées communautaires. Des discussions sont organisées pour imaginer ensemble une agriculture qui nourrit et qui soigne.
« Je veux que mes enfants cultivent cette terre longtemps après moi », nous dit Joseph, un membre actif de la coopérative. « Et pour ça, il faut qu’elle soit encore vivante. » Ces mots résonnent fort. Ils rappellent que l’agriculture durable n’est pas une mode, c’est une nécessité, un devoir, et un acte d’amour envers la terre nourricière.